Colloque « La course au foncier » Préserver les terres pour assurer la sécurité alimentaire
Outre le réchauffement climatique et la croissance démographique, c’est d’abord la disparition effrénée de terres arables et la rareté du foncier qui constituent la première insécurité alimentaire de la planète. A travers différents témoignages et exposés, le colloque de l’Afdi rappelle cette évidence.
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L’artificialisation des terres dans les pays occidentaux et les investissements massifs des agroentrepeneurs étrangers dans les pays en développement sur de centaines de milliers d’hectares, avec comme objectif d’assurer la sécurité alimentaire de leur population au détriment de celle des paysans expulsés ou réduits au statut d’ouvriers agricoles, font partie des fléaux qui affectent l’agriculture mondiale.
Massako Konta et Haja Andrianavalona(© Terre-net Média) |
Un avertissement
La crise alimentaire de 2007/2008 et l’inflation qui en a découlé n’est pas un accident mais un avertissement lancé à l’ensemble des populations de la planète. La croissance démographique et le réchauffement climatique qui produit déjà ses effets, ne pourront que conduire à la répétition de telles crises.
Ces idées défendues lors du colloque de l’Afdi ont été illustrées par les témoignages d’Haja Andrianavalona (Madagascar) et Massako Konta (Mali - respectiveent à droite et à gauche sur la photo) qui ont porté sur les investissements étrangers fonciers dans leurs pays. Une occasion pour démentir les arguments tenus par ces investisseurs et de révéler les carences du droit à la propriété dans de nombreux pays.
L’intervention des représentants de JA et de la Fnsafer a été l’occasion de rappeler que la course au foncier est aussi un problème occidental et français en particulier. Le foncier n’est pas suffisamment considéré comme une ressource limitée et de plus en plus rare qui mérite d’être protégée. Les terres agricoles sont trop souvent l’enjeu d’intérêts économiques, spéculatifs et financiers qui dépassent largement leur vocation agricole.
Les motivations des agroentrereneurs selon l'Agter L'Amélioration de la Gouvernance de la Terre, de l'Eau et des Ressources (Agter) souligne qu’un des principaux arguments des partisans de la mise en place d'investissements étrangers consiste à affirmer que les nationaux sont incapables de mettre en valeur les ressources dont ils disposent, par Pour Agter, les risques liés à ces phénomènes d’accaparement sont également nombreux : forte fluctuation du prix des matières premières, renforcement des inégalités et des conflits, affaiblissement de la sécurité alimentaire, dégradation de l'environnement et surexploitation des ressources, disparition des agricultures paysannes et de leurs savoir-faire… Pour en savoir plus lire « La course au foncier dans les pays en développement ». |
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